Royal Club "La Cordée" Groupe Spéléo Alpin Mouscron

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Progresion

La progression sous terre demande une bonne connaissance de soi pour éviter les épuisements. L'expédition est parsemée d'embûches, que ce soit les petites escalades, les rampings, les remontées sur cordes, les passages étroits,... Il est donc primordial de ne pas foncer tête baissée sur un obstacle et d'estimer si l'on va savoir le franchir sans aide pour mettre au point la solution la plus efficace. Le fait de foncer sans réfléchir peut amener à une dépense d'énergie considérable.

En marche

Le spéléo est muni de son équipement individuel et de son sac de portage. Il se déplace dans les environnements peu accidentés.

Galeries

L'un des meilleurs principes en progression est de rester le plus possible à la même altitude pour éviter des efforts inutiles. Avancer les bras ballants, le kit sur le dos. Les yeux doivent apercevoir, à mi-longueur, la trajectoire à prendre et, à courte distance, les points d'appuis. La marche doit être régulière, en dessous de l'essouflement, sans saccade sauf pour les obstacles un peu plus importants.

Il est aussi intéressant de faire quelques pauses, ce qui permet l'autorégulation du corps. Il ne faut pas redémarrer dés l'arrivée du dernier car il ne profitera pas du repos acquis par le reste du groupe. Une bonne composition de groupe est de mettre le plus endurant derrière et le plus faible devant, ce qui permet d'avancer à la vitesse la moins élevée et diminuer les surplus d'effort pour le moins endurant.

Les galeries surbaissées

Certaines galeries s'abaissant ne permettent plus de progresser debout. Elles demandent une progression différente comme la marche en canard ou à 4 pattes. Le port du sac peut poser problème sur le dos. Il faut donc le porter soit sur le dos, avec les bretelles lâches pour qu'il se positionne sur le côté, soit longé au MAVC en le traînant, mais il faut un sol qui n'accroche pas trop le sac, soit on le porte à la main ou encore en le positionnant devant en l'avançant au fur et à mesure. Il est également possible de l'accrocher au porte matériel sur le côté.

Il est conseillé de changer de position pour diminuer la fatigue et l'ankylose des muscles.

Diaclases et méandres

Ce sont des conduits plus hauts que larges. L'avancée se fait en général au sol, sac sur le dos. Dans les endroits où il faut effacer les épaules, on porte le sac avec une seule bretelle pour permettre la vacilité du mouvement et éviter les coincements inutiles avec le sac. On peut l'attacher au porte matériel sur le côté, le kit se positionnera le long de la jambe et la suivra à chaque mouvement.

Opposition

Tous les méandres ne sont pas praticables par le sol et demandent une progression aérienne. Pour faire face à cet obstacle, on utilise, en langage courant, la technique de l'oppo. Elle consiste à tenir en hauteur en émettant une force sur les roches opposées l'uned e l'autre permettant le blocage. La roche lisse demandera plus d'énergie car la force exercée devra être plus grande (attention à la couche d'argile qui peut rendre la prise fuyante).

La position classique est d'avancer de face, les bras et les jambes de chaque côté et le sac longé au MAVC. Si le sac risque d'entrer en contact avec l'eau, il est conseillé de le longer court, voir porté sur le dos.

La deuxième position, utilisée dans les méandres plus étroits, consiste à s'asseoir en appuyant, d'un côté les deux pieds et de l'autre le dos et les fesses. Les bras s'appuient une fois côté pieds, une fois côté dos pour permettre d'avancer les pieds puis le dos et de réitérer à chaque fois. Cette deuxième technique demande plus d'efforts.

Il ne faut cependant pas oublier, si le méandre s'élargit ou bien si la profondeur rend une chute dangereuse plausible, d'y équiper une main courante, voir de la traiter comme un puits. L'escalade en opposition demande l'assurance avec une corde dynamique (si la hauteur à escalader dépasse la taille de l'homme).

Les étroitures

Les étroitures sont des passages redoutés car le spéléo peut vider son énergie rapidement et que la compression de la cage thoracique qui n'est pas naturelle peut amener à un inconfort considérable et avoir un effet psychologique négatif. Il est fortement conseillé de rester calme et de maitriser son souffle.

La panique peut survenir devant une étroiture et peut faire perdre ses moyens. Surtout avec des novices (même si on a déjà passé l'étroiture dans l'autre sens). Dans ce cas-là, celui qui réconforte le mieux doit passer l'étroiture et revenir la tête en avant pour soutenir moralement et aider la personne paniquée à surmonter l'obstacle.

Le laminoir

Le laminoir est un passage horizontal entre deux strates. Il peut être très long et très large mais toujours trop bas pour faire une progression en marchant.

Il peut parfois être passé en prenant la position du canard (voir aussi galeries surbaissées), à quatre pattes mais souvent, il demande de prendre la position du ramping (couché, les coudes écartés, tête sur le côté, jambes semi-écartées, de soulever un peu le corps pour le déposer un peu plus loin et ainsi de suite).

Le kit est longé et guidé par les jambes.

La chatière

La chatière est une diminution de la hauteur et de la largeur du passage, sur une longueur limitée où le corps passe avec un frottement dur (espace ne laissant passer que le corps avec peu de jeu entre la paroi et le spéléo).

Il est serviable d'ôter tout matériel inutile de la ceinture pour le mettre dans le kit. Cela évite des coincements inutiles. Le kit demande deux personnes: le premier passe l'étroiture et réceptionne le kit présenté par le deuxième. Il est possible de longer le sac et de le tirer si l'on connait le passage mais il est fortement conseillé de le mettre devant soi au cas où il se bloquerait.

Le passage de cet obstacle demande souvent d'effacer les épaules. Pour cela, il faut passer un bras en avant, le second se plaçant le long du corps. Le choix du bras utilisé à l'avant sera différent par rapport à la disposition de la chatière. Une bonne analyse des lieux est donc intéressante. Il est important de garder son calme pour éviter les dépenses d'énergie inutiles. Si la position choisie ne passe pas, il faut reculer et en adopter une autre.

Le boyau

Le boyau est une chatière mais sur une longueur plus importante. La longueur multiplie les difficultés. Pour faire face à cet obstacle, il faut progresser lentement (soucis d'économie d'énergie). Cela évite aussi l'effet de la cage thoracique qui se gonfle par un effort plus important qui augmente l'espace pris par le corps.

Il est donc risqué de longer le sac qui pourrait se coincer et bloquer ainsi le spéléo. Il sera donc roulé ou poussé devant soi, ce qui permet toujours de reculer même avec le coincement de celui-ci. Par contre, si le boyau est sans obstacle et qu'il permet le passage du kit aisément, il peut être longé (surtout, si vous n'êtes pas le dernier à passer).

Etroiture verticale

Le passage de ce genre d'étroiture se fait par verrouillage (empêcher de redescendre) ou par ondulation comme une chenille pour les obliques ce qui permet d'avancer un peu à la fois. Elle sera toujours passée avec le kit longé et, si possible, sur la longue longe, ce qui permet de monter sans le poids du kit sur une certaine longueur.

En rivière

La rivière est la convoitise de tout spéléo, que ce soit pour sa beauté ou parce qu'elle est la seule source d'activité. Sans elle, la grotte est plongée dans un profond silence. Elle est aussi l'espoir de trouver la rivière principale ou bien même la résurgence du réseau exploré. Mais presque inévitablement, l'explorateur tombe sur un siphon ou un rétrécissement infranchissable.

Il est parfois nécessaire d'utiliser une pontonnière voir même une combinaison néoprène pour traverser, suivre le courant ou passer un siphon.

Sur corde

Lorsqu'une corde a été placée pour permettre le franchissement d'un obstacle (puits, ressaut,...), il faut savoir comment l'utiliser.

Descente sur corde

Pour descendre, la main droite règle la vitesse. Au plus la main ests levée, au plus la corde freine sur le mousqueton de frein qui diminue la vitesse, jusqu'à stopper la progression. Si on veut lâcher les mains pour équiper ou tout autre chose, il faut faire une clé de blocage complète.

Remarque : en cas de puits plus étroits, il est possible de placer le descendeur sur la longe courte. Cela permet de gagner de la place au niveau du sternum pour ne pas être bloqué mais la corde doit être passée dans le mousqueton du descendeur et non dans un mousqueton de renvoi.

Montée sur corde

Pour remonter, il faut utiliser le bloqueur ventral, le bloqueur de poing accompagné de la pédale, un harnais torse et la grande longe.

La technique consiste en la remontée du bloqueur de poing qui va permettre de remonter la pédale. Ainsi, la jambe peut prendre appui sur la pédale et remonter le corps. Grâce au bloqueur ventral, le corps ne redescend pas. Le principe est de réitérer à chaque fois ces mouvements.

Montée à l'échelle

L'échelle, qui est de moins en moins utilisée, à l'exception des initiations, demande une auto-assurance (bloqueur de poing que l'on passe au-dessus de son épaule pour qu'il suive la remontée et être ainsi toujours au-dessus du harnais cuissard) ou l'assurance d'une personne depuis le haut (par le biais d'un noeud italien ou par toute autre technique d'assurance) en avalant le mou de la corde au fur et à mesure de la montée de l'assuré.

Lors de la montée, l'assuré ou l'auto-assuré, place ses mains au niveau du visage et monte sa main gauche en même temps que son pied droit et inversément, ce qui permet de garder un équilibre. Il est conseillé de passer les talons et non les pointes lorsque l'on est en plein vide.

Le fractionnement

Lors du passage des fractionnements (voir dans l'onglet "Equiper"), à la descente ou à la remontée, la première chose à faire est de se longer avec la longe courte.

Pour la descente, lorsque l'on arrive au niveau du fractionnement, il faut se longer court. Ensuite, continuer sa descente jusqu'à ce que l'on soit pendu sur sa longe, ce qui permet de retirer le descendeur et de le remettre sur la corde qui continue vers le bas. La dernière étape consiste à décrocher la longe. Il n'est pas nécessaire de faire une clé de blocage. Il suffit, avec la main qui tient la corde en aval, de tenir en même temps le noeud de l'amarrage (frein au maximum car la corde est au plus haut) et de prendre appui avec les pieds sur la paroi ou bien dans la ganse de la corde en amont pour retirer la longe. Pendant cette manoeuvre, il faut toujours avoir à l'oeil le descendeur pour qu'il ne se mette pas de travers.

Pour la remontée, il faut arriver très près du noeud avec le bloqueur de poing (pas contre, car l'ouverture du bloqueur pourrait être problématique) et prendre appui sur la pédale pour arriver à mettre la longe courte dans la ou les ganses du noeud. Cela permet ensuite de passer le bloqueur ventral sur la corde en amont. Une fois cela fait, il faut mettre le bloqueur de poing sur la corde en amont et commencer la remontée (ne pas oublier de déttacher la longe courte en passant).

La déviation

La déviation (voir dans l'onglet "Equiper") ne demande pas de se longer pour passer l'obstacle mais bien de descendre un peu plus bas pour pouvoir enlever le mousqueton de la déviation et pouvoir le remettre sur la corde en amont du descendeur.

Même chose pour la remontée: pousser avec le bloqueur de poing sur le mousqueton de la déviation pour permettre le décrochage de celui-ci et le raccrocher sur la corde en aval du bloqueur ventral.

Remarque: dans le cas ou le mousqueton de la déviation est équiper d'une virole, celle-ci ne doit pas être fermée.

Le passage de noeud

Lorsqu'à la descente la corde n'est pas assez longue, celui qui équipe doit rabouté une deuxième corde sur la première. Cela rajoute un obstacle à la descente (souvent redouté par les débutants) avec la présence d'un noeud en plein milieu de corde.

Cet obstacle demande la connaissance de la technique suivante: